Bilan des capacités de R&D agricole nationale en Afrique au sud du Sahara
La croissance démographique élevée, la dégradation des sols, le changement climatique et la volatilité des prix des denrées alimentaires sont autant de facteurs qui influent sur la sécurité alimentaire en Afrique au sud du Sahara.
Algérie: ASTI–INRAA Fiche d’information 2014
Même si les dépenses de l’Algérie en matière de R&D agronomique ont considérablement augmenté entre 2009 et 2012 (en relation avec l’augmentation rétroactive des salaires), les niveaux d’investissement restent encore en deçà des standards internationaux et sont faibles par rapport aux pays voisins.
L’État algérien reste la principale source de financement de la R&D agronomique. Les ressources générées par les donateurs, les prêts bancaires ou par la vente des biens et des services, sont forts limitées.
Gabon: ASTI–IRAF Fiche d’information 2014
On note depuis 2000 une chute drastique des dépenses de R&D agricole gabonaises : en tant que pourcentage du PIB agricole (0,09 % en 2011), elles figurent parmi les plus faibles de l’Afrique.
À la différence de nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale, le statut de « pays à revenu intermédiaire, tranche supérieure » préjuge le Gabon de l’éligibilité à l’aide publique au développement ce qui aggrave encore les difficultés financières des organismes de recherche agricole.
Mauritanie : ASTI–CNERV Fiche d’information 2014
De par l’aridité du climat mauritanien, la recherche agronomique et zootechnique est de moindre importance en Mauritanie comparativement à d’autres pays d’Afrique occidentale. À vocation halieutique, l’IMROP est le principal organisme de R&D agricole, absorbant, en 2011, près des deux tiers des dépenses de R&D agricole.
La décennie 2001–2011 s’est caractérisée par d’importantes fluctuations des dépenses totales de R&D agricole. La signature en 2013 d’un nouvel accord de pêche entre la Mauritanie et l’Union européenne devrait entraîner une hausse de ces dépenses.
Tchad: ASTI–ITRAD Fiche d’information 2014
L’engagement du gouvernement tchadien à financer la R&D est si ferme que le ratio d’intensité de la recherche du pays avoisine l’objectif fixé à 1 % recommandé par le NEPAD et les Nations Unies. Ce qui distingue le Tchad de la plupart des pays ouest-africains est le rôle négligeable des bailleurs de fonds dans le financement de la R&D agricole.
Togo : ASTI–ITRA Fiche d’information 2014
Au cours de la période 2000–2011, les dépenses totales de la R&D agricole du Togo ont baissé de près de la moitié et, en 2011, le taux d’intensité (de 0,42 %) était de loin inférieur à l’objectif d’investissement (1 %) recommandé par le NEPAD et les Nations Unies.
Après une période de baisse soutenue, un concours de recrutement dans le secteur public en 2009 déclencha une rapide augmentation de l’effectif des chercheurs (pour la plupart munis d’un master/MSc).
Sénégal : ASTI–ISRA Fiche d’information 2014
Entre 2000 et 2011, les dépenses consacrées à la R&D agricole sont demeurées relativement constantes. On s’attend à une amélioration des niveaux suite aux réformes récemment initiées par le Gouvernement et au lancement de la phase II du WAAPP/ PPAAO au Sénégal (2013–2017).
À l’ISRA et à l’ITA, les effectifs de recherche n’ont cessé de baisser au cours des dernières années, alors que dans le secteur de l’enseignement supérieur, on observe plutôt le phénomène inverse.